#PasCannes 2014 : le retour (et il est très content)

L’an dernier à la même époque, le hasard m’amenait à voir un grand film dans une très noble salle de cinéma, le jour de l’ouverture du Festival de Cannes. Alors que sur Twitter le hashtag #Cannes remplissait ma timeline, je décidais de commenter ma journée avec le contre-hashtag #PasCannes. Le parallèle était amusant, et j’ai un stock de DVD que je n’ai jamais regardé, alors j’ai continué et approfondi le concept : pendant toute la durée du festival de Cannes, alors que les festivaliers découvraient chaque jour des films pas encore sortis en salles, je décidais de découvrir un film n’étant plus projeté dans ces mêmes salles. Ainsi, si #PasCannes ce n’est pas Cannes, ce n‘est pas non-plus un anti-Cannes, c’est une autre sorte de Cannes. Un Cannes alternatif.

Un régime assez simple, mais strict (un peu)

Comme à Cannes, on découvre des films qui ne passent pas dans les cinémas traditionnels. À Cannes parce qu’ils ne sont pas encore sortis, à #PasCannes, logiquement, on se contentera des films trop anciens pour être encore programmés. N’imaginez même pas compter le Spider-Man 2 de Marc Webb dans votre #PasCannes 2014 ! L’an prochain, oui. Par contre son prédécesseur, en DVD ou dans une petite salle qui le ressortirait ces jours-ci, ça marche.

J’ai érigé quelques règles supplémentaires pour me cadrer un minimum, mais en vous référant à l’article de l’an dernier, vous verrez que je ne les ai pas toujours suivies moi-même :

  • On respecte l’œuvre. Ça veut dire pas de coupure pub. Le film peut être sur DVD, en VOD ou passer à la télévision, mais les chaines privées interrompant les séances par de la publicité sont à proscrire.
  • Le film doit être inédit. Pas question de se refaire ce bon vieux Retour vers le futur pendant #PasCannes. L’idée est à la base de faire baisser cette scandaleuse pile de DVD achetés mais jamais regardés.
  • Si possible, le film aura un rapport avec les évènements du jour au festival de Cannes.

En 2013 je n’ai pas respecté le dernier point. Respecter le premier, concernant la publicité, me semble le plus important et le plus facile : il y a des dizaines de façons de voir des films, la télévision en devient accessoire. La VOD est accessible facilement (pensez au film de la semaine à 99 centimes sur iTunes), les magasins font souvent des promos sur les DVD (la trilogie Spider-Man de Sam Raimi est dispo pour une bouchée de pain absolument partout ces temps-ci, même chez Lidl), et si vous avez une cinémathèque près de chez vous, surveillez son calendrier (à Paris stalkez la Cinémathèque Française et le Forum des images).

D’autre part, on ne l’imagine pas forcément au départ, mais essayer de découvrir un film inédit par jour, pendant douze jours, ça n’est pas toujours facile. Sur la fin, le plaisir laissera peut-être place à la lassitude. Il sera parfois frustrant de rater un film culte à la télé pour préférer aller dans l’inconnu. Votre emploi du temps, un imprévu, peuvent aussi rendre la chose difficile certains jours. Mais c’est justement ce qui rend #PasCannes intéressant : j’ai découvert qu’au delà de la blague et de l’occasion de découvrir des films, c’est réellement un petit défi et on se surprend à apprécier d’en arriver au bout.

Je veux célébrer #PasCannes, je fais quoi ?

#PasCannes, comme son nom l’indique, a commencé sur Twitter. C’est l’endroit principal où j’annonce les films que je vais regarder. Si vous lisez cet article il y a des chances que vous débarquiez justement de Twitter. Sinon, on peut raconter son #PasCannes sur son site, son blog.

D’ailleurs, le second aspect de #PasCannes, qui arrive en fin de festival, est le fait de décerner des prix aux films que l’on a vu : ce n’est pas obligatoire, mais moi ça m’a amusé. Ça m’a permis de repenser à ces deux semaines intenses, de faire le point sur ces films avalés parfois un peu de force. J’ai donné obligatoirement un prix à chaque film, soit des prix existants à Cannes, soit des prix fantaisistes (ça permet notamment de récompenser les mauvais films). Ça permet aussi de laisser une trace de notre marathon culturel, plus visible, mieux rangée, que sur Twitter. Si vous n’avez pas de blog, vous devriez pouvoir ouvrir ne serait-ce qu’un petit Tumblr pour noter tout ça.

Enfin, dernier point et non des moindres, si l’aventure vous tente sachez que cette année le Festival de Cannes a lieu du mercredi 14 au dimanche 25 mai.

Donc si l’idée vous tente, un petit commentaire ou une petite mention sur Twitter me feront plaisir afin qu’on puisse suivre notre progression.

 

Participe « officiellement » à #PasCannes 2014 :

http://audekski.tumblr.com

Mon programme, au jour le jour

Mercredi 14 mai :
L’Apollonide, souvenirs de la maison close, de Bertrand Bonello.
Un récit trop démonstratif qui enchaine les scènes comme des sketchs. Lent, très lent, dommage.
(avis Vodkaster (2,5/5) – lien Amazon)

Jeudi 15 mai :
 Rien.
J’étais malade. Une drôle façon de commencer son #PasCannes :-/

Vendredi 16 mai :
Les Muppets, le retour, de James Bobin.
La GROSSE surprise. Pourtant je m’attendais à passer un bon moment, mais je ne m’attendais vraiment pas à ce que ce soit si mignon, si drôle, si surprenant, et tout bonnement si bon enfant, si proche de l’esprit des Muppets qui perdurait dans ma tête. Comment Disney France a-t-elle pu sortir ce film directement en DVD au lieu de le proposer au cinéma ? Ça s’appelle du gâchis. Tout le monde devrait voir les Muppets, le retour ! Achetez-le ! Les yeux fermés ! Ne serait-ce que pour Amy Adams 8-°)
(avis Vodkaster : 4,5/5 – lien Amazon)

Samedi 17 mai :
– Rien.
Je pourrais dire que j’étais encore malade, mais surtout j’ai été pris toute la journée. Je n’en suis pas fier.

Dimanche 18 mai :
La Belle au bois dormant, de Walt Disney (enfin, de Clyde Geronimi).
Premier grand classique de la saison manquant à ma culture. Un peu naïf, mais tellement romantique. Les décors sont d’une beauté époustouflante.
(avis Vodkaster : 4/5 – lien Amazon)

Lundi 19 mai :
Jappeloup, de Christian Duguay.
Techniquement soigné, usant avec brio du Steadicam et des grues, Jappeloup ne réussit pourtant pas à fasciner. Les plans comme les épreuves sportives finissent par se répéter à l’infini. Seuls les fans d’équitation trouveront leur bonheur dans ce kaléidoscope reflétant leur passion.
(avis Vodkaster : 2/5 – lien Amazon)

Mardi 20 mai :
Le Labyrinthe de Pan, de Guillermo del Toro.
Entre rêve de petite fille et guerre d’adultes, Sergi López interprète l’un des pires salauds qu’il m’est été donné de voir au cinéma. Moins fantastique que je l’imaginais (ce n’est pas Hellboy !), le Labyrinthe de Pan s’élève parmi les films les plus violents que je connaisse.
(avis Vodkaster : 4/5 – lien Amazon)

Mercredi 21 mai :
Bienvenue à Zombieland, de Ruben Fleischer.
Une autre bonne surprise. Des zombies, de l’humour, et un parc d’attraction. De grosses et très bonnes surprises tout au long du récit, une Abigail Breslin bien loin de Little Miss Sunshine.
(note Vodkaster :: 4/5 – lien Amazon)

Jeudi 22 mai :
Une Nuit en enfer, de Robert Rodriguez.
WOW, WOW, WOW. George Clooney, Quentin Tarantino, Cheech Martin dans 3 rôles différents, du sang, ça commence en road movie mais ça continue avec des vampires. Aucun doute, c’est bien du Rodriguez.
(note Vodkaster : 4/5 – lien Amazon)

Vendredi 23 mai :
– Toujours malade. Pas aussi drôle que l’an dernier ce #PasCannes :-/

Samedi 24 mai :
Flesh + Blood, de Paul Verhoeven.
Très belle conclusion à ce #PasCannes un peu contrarié, « la Chair et le sang » en version française est un grand Verhoeven, violent et sanglant. De bout en bout, ça n’arrête pas.
(avis Vodkaster : 4,5/5) – Blu-Ray chez Amazon)

 

Note : prévu pour se terminer le dimanche 25, la cérémonie de clôture du festival de Cannes s’est finalement  déroulée le samedi 24 pour ne pas se retrouver en face des élections européennes. 

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