Hidden Universe, à la Géode

La dernière production de MacGillivray Freeman Films débarque à la Géode. Cette fois-ci le célèbre producteur de documentaires IMAX (Van Gogh, Arctic, South Pacific actuellement à la Géode, ou bien sûr le superbe Hurricane on the Bayou passé par le Futuroscope) nous propose de plonger dans l’espace à travers les images du télescope européen VLT (Very Large Telescope, composé en réalité de plusieurs télescopes côte à côte) installé au Chili.

La nébuleuse de l'Hélice

La nébuleuse de l’Hélice

Dans Hidden Universe, les sublimes images du VLT s’animent sous nos yeux pendant 45 minutes et on en prend plein les mirettes. Nébuleuses et galaxies explosent sur la voûte de la Géode. L’immense écran prend également tout son sens quand il s’agit d’exposer le soleil en entier et en détails. Effet de mise en scène magnifique, l’arrivée de la Terre au début du film est un grand moment d’OMNIMAX.

Le soleil

Le Soleil

Aux images du VLT s’ajoutent celles d’ALMA, non pas la femme d’Alfred Hichcock, mais l’Atacama Large Millimeter/submillimiter Array (« alma » étant aussi le mot espagnol pour « âme ») : un projet international construit conjointement par l’Europe, les États-Unis et le Japon, toujours dans le désert chilien. ALMA est un radiotélescope : il ne capte pas des images avec des miroirs mais des ondes à l’aide d’antennes (le plus célèbre des radiotélescopes étant celui d’Arecibo, vu dans GoldenEye et X-Files). Ce sont les scientifiques (et leurs super ordinateurs) qui transforment ensuite ces données en images.

Le VLT, filmé en IMAX.

Le VLT, filmé en IMAX, et le rayon laser nécessaire à la mise au point à travers l’atmosphère.

Pour amener ces photographies, le film mise sur un scénario introduisant deux scientifiques travaillant sur le site. L’occasion de quelques plans aériens sur le désert de l’Atacama mais surtout découvrir d’incroyables vues des bâtiments : les nombreux plans accélérés montrant les différents téléscopes du VLT en mouvement devant le ciel étoilé sont assez jouissifs sur un écran de cette taille. Quand la caméra se pose à l’intérieur d’un télescope, nous offrant ses miroirs mobiles en grand format, ce n’est pas mal non-plus.
Par contre n’espérez pas apprendre grand chose. C’est le défaut du film, la narration est extrêmement vulgarisée. Il faudra se contenter d’en prendre plein les yeux… et les oreilles.

L’un des miroirs du VLT, mesurant plus de 8 mètres de diagonale.

L’un des miroirs du VLT, mesurant plus de 8 mètres de diagonale.

Parce que côté bande-son, Hidden Universe est aussi une réussite. Ne se contentant pas d’un seul registre, les musiques variées s’imposent sur les enceintes de la Géode qui s’en donnent à cœur joie. D’autant plus que le film ne lésine pas sur les effets sonores (forcément quand on montre de gigantesques miroirs se déplacer, on a envie d’y adjoindre du gros son qui tâche).

La nébuleuse de la Carène… mais moi j’y vois plutôt une tête d’éléphant.

La nébuleuse de la Carène… mais moi j’y vois plutôt une tête d’éléphant.

Amateur d’images spatiales pour écrans géant, Hidden Universe m’a même par moments rappelé ma madeleine de Proust, le film pour planetariums Passport to the Universe (le regrété Destination Cosmos au Futuroscope, qui animait des images d’Hubble). Par quelques notes, par quelques images plus scénarisées que les autres (l’arrivée de la Terre au début du film, sérieux !) Ça ne va pas plus loin que ça, Passport to the Universe était intelligemment didactique et savamment ludique (aaaaah, la voix de Pierre Arditi…) mais c’est toujours bon à prendre.

L’équipe autour d’une caméra IMAX.

L’équipe autour d’une caméra IMAX.

En résumé Hidden Universe est un documentaire, certes, mais à grand spectacle. Le propos est très simple mais on se régale à observer les étoiles ou à se trouver véritablement tout petit devant les télescopes. Le narrateur fait à un moment références aux blockbusters Hollywoodiens, rappelant que ce qu’on voit ici est la réalité : je dirais même qu’Hidden Universe est un blockbuster des documentaires pour écrans géants. L’OMNIMAX est certainement le format idéal pour découvrir ces images et on ne s’ennui jamais tant on savoure ce qui défile sous nos yeux. Un immanquable pour les fans d’espace et de belles images.

 

Pour plus d’informations :
La page du film sur le site de la Géode.
Le site officiel de Hidden Universe (en Anglais).
La page des photos de presse sur le site officiel, où vous pourrez retrouver celles utilisées ici dans une bien meilleur résolution, et bien d’autres clichés.

Et comme j’ai été incapable de faire un choix parmi ces photos extraites du film, en voici encore une petite sélection :

La nébuleuse du Crabe.

La nébuleuse du Crabe.

le robot Curiosity explorant Mars, ici recréé en images de synthèse et pourtant magnifique à regarder sur le dôme de la Géode.

Le robot Curiosity explorant Mars, ici recréé en images de synthèse et pourtant magnifique à regarder sur le dôme de la Géode.

La nébuleuse de l'Œil de Chat.

La nébuleuse de l’Œil de Chat.

Amas ouvert NGC 602 (ou nébuleuse N90, selon les sources, mais ça serait la même chose… ah ces scientifiques).

Amas ouvert NGC 602 (ou nébuleuse N90, selon les sources, mais ça serait la même chose… ah ces scientifiques).

Le radiotélescope ALMA.

Le radiotélescope ALMA.

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