Mercredi 4 décembre, Direct 8 enregistrait « On chante tous Disney », une émission promotionnelle pour l’album « We Love Disney » qui vient de sortir. Présenté comme accueillant les stars de la chanson française, comprendre des chanteurs pas forcément à la mode et majoritairement sortis de la Star Academy (Jenifer, Elodie Frégé, Nolwenn Leroy, Rose (<3), Zaho) qui viennent réinterpréter des morceaux de Disney. Je m’étais inscrit, histoire d’aller à Mogador surtout. Ça devait durer de midi à 17h30.
Alors, donc, le jour-J j’arrive à St-Lazare dans les temps, je passe devant le BK et mange sur le petit doigt au McDo. Je veux d’abord me laver les mains, faut un code PLUS un jeton. Oulà.
Bref, je passe aux bornes, Happy Meal pour la collection Super Mario : j’ai pris des nuggets l’autre jour, je veux un Croque McDo. Ah, il n’y a plus de Croque Mcdo. En fait y’a plus que le hamb’ classique ou les nuggets. Avec ça, des Potatoes ? Ah non y’en a plus, pas plus de que tomates, donc pas le choix : frites. Le dessert ? Pareil, pas de choix : compote à boire. Putain j’ai le choix de la boisson, c’est incroyable ! Il y a de l’eau et ça tombe bien, j’en aurais besoin pour cet après-midi, « la production ne fourni pas de bouteilles ». C’est D8, une petite chaine locale pas du tout propriété d’un immense groupe international. Je mange très vite parce que RDV pour midi et passé cet interlude qui vous aura passionné j’en suis sûr, j’arrive avec 15 minutes d’avance : nous entrerons à 12h30, putain de merde. J’ai mal mangé pour rien. Je vrais crever la dalle pour rien.
Devant moi deux jeunes parlent des autres gens comme des « guests ». OK ce sont des Cast Members. Derrière moi des jeunes femmes vendeuses dans un grand magasin discutent de leur attributions. Mes problèmes de McDo sont bien plus graves mais je n’ai personne pour en parler, flûte alors.
Enfin j’entre dans Mogador, pour la troisième fois de ma vie (après Arthuro Brachetti et Yves Lecoq, avant la Belle et la Bête). Pas de fouille, de détecteur de métaux, contrairement à Jusqu’ici tout va bien. Les vestiaires sont ouverts mais les gens préfèrent garder leurs lourds manteaux d’hiver. Moi aussi. Orchestre fermé (déjà plein), direction la corbeille, presque pleine quand j’y arrive. Je me retrouve à peu près au milieu, enfin sur un bord des sièges centraux, je peux allonger les jambes dans l’allée si j’veux.
Dans mes souvenirs la scène ne paraissait pas aussi petite. Putain, en fait, ouai, Mogador d’en haut, ce n’est pas terrible. Du coup c’est déjà pas top.
Le chauffeur de salle n’est pas top non-plus. Il déçoit tout le monde en disant que Jennifer a enregistré ce matin (lol). Il a un peu la voix cassée de Marc-Emmanuel de « Tous ensemble » et nous appelle « les amis », mais il se prénomme Luis.
Il doit annoncer une certaine « Al.Hy », ex-candidate de The Voice que je ne connais pas, qui vient de sortir son album, qui chante normalement Supercalifragilistic en duo avec Arié Elmaleh mais là elle le fera seule (ne me demandez pas pourquoi). Et bien il passera une demi-heure à annoncer (en boucle parce que ça tarde) « Arié Elmaleh » puis « Arié » ; même après son passage, même après que les gens dans la salle lui hurlent « Aliiiii » il continuera de l’appeler Arié.
Accessoirement, sa version de Supercalifragilistic est à chier. La pauvre à l’air super gentille et pas mauvaise chanteuse, mais on ne lui a pas franchement donné le morceau le plus facile.
Là, je vous fais part de quelques précisions que je ne sais pas où placer :
– Au balcon, beaucoup d’enfants qu’on entend quand le chauffeur de salle les interpelle.
– Le chauffeur de salle commence par faire parler deux spectateurs semble-t-il assez réactifs en bas : oh tient, ce sont encore des Cast Members 😉
– On a le droit de prendre des photos, mais on ne sais pas trop quand, puisqu’on est filmé pendant les répétitions. Ah ah, lol. Du coup quelque soit le moment t’as des gens avec leur téléphone.
– Ils chantent tous en live sur un playback orchestre. Ils répètent, râlent quand ça ne marche pas… c’est bien !
Revenons-en à Al.Hy. Déjà elle n’arrivait pas à débuter sa chanson : d’après elle il manque une intro, ce ne serait pas le bon PBO, peut-être celui du film mais pas sa version. Elle attend un espèce de « bip » au début pour lui donner le tempo. Il est présent, mais pas en rythme. En fait c’est flippant : ce « bip », un petit morceau du morceau de quelques dixièmes de seconde suivis d’un blanc avant le PBO, n’arrive effectivement pas toujours avec le même écart. Ça s’entend bien. C’est chelou, pour paraphraser Zaho.
On passera beaucoup, BEAUCOUP de temps à attendre. Ce n’est pas tant le fait d’attendre qui m’agacera et me rendra fou, c’est un enregistrement télé après-tout ; mais l’émission donne l’impression d’être mal préparée.
Les décors sont ceux du spectacle la Belle et la Bête, mais l’équipe semble mettre beaucoup de temps à savoir ce qu’ils veulent faire. Même les montages vidéos, sur l’écran en fond de scène, sont calés au dernier moment : le truqueur affiche ses différentes pistes, les déplace, les redimentionne, … euh… t’as rien préparé en amont, mec ???
Vient ensuite Arié Elmaleh, le vrai, qui chante une chanson du génie d’Aladdin. Il parle au public, aux enfants du dernier étage, en attendant que tout soit prêt. Très sympa, très cool, super. Il ose même un « hey, au dernier étage vous pouvez fumer, c’est autorisé là-haut… je crois ».
Amusant, peut-être est-ce dû à la configuration (un théâtre), mais outre le chauffeur de salle et les artistes, on entend aussi le régisseur. Il n’arrête pas de passer, il décide de tout, et dès qu’il parle son micro est envoyé dans les gradins, partout. En studio pour JITVB on entendait rien, tout ce faisait par casques et oreillettes. Ça donne un côté presque factice au truc : on se croirait dans une streetmosphere des Walt Disney Studios 🙂
Peu de caméras, du coup le public est filmé pendant que les artistes répètent. Ils répètent une fois sans placement particulier, au bord de la scène : au moins 3 caméras sont sur le public, une sur scène sur un bord (jardin), la caméra lourde côté cour et la grue qui prend alors aussi bien l’orchestre que la corbeille et le balcon.
Ensuite les artistes font une ou deux prises : là on demande encore aux spectateurs de jouer le jeu, mais hormis l’orchestre qui est forcément pris par la grue à l’angle de vision gigantesque, ça ne sert à rien, ou presque.
Le chauffeur de salle continue de m’énerver quand il parle du 1er étage comme du balcon et du 2ème comme du poulailler. Putain j’ai mal à mon théâtre. Il est grand ton poulailler mon con ! Valérie Benaïm nous sortira en répétitions de magnifiques « ce théâtre *de* Mogador ». Moui…
Joyce Jonathan et Olympe (The Voice…) viennent chanter Ce rêve bleu. Joyce Jonathan est à la limite de l’indécence avec une mini-jupe hyper courte et un haut hyper échancré. C’est mimi, carrément sexy et puis surtout franchement ridicule : Olympe est en grand manteau noir et porte une écharpe. C’est quoi le concept putain ????
Après ça on a droit aux répétitions d’Hakuna matata chantée par Olympe, Joyce, Al.Hy et Zaho.
C’est un beau bordel, ils n’arrivent pas à chanter ensemble, ils ne semblent même pas savoir qui doit chanter quoi.
À leur décharge sur l’album ils chantent ce morceau avec Christophe Willem, Camille Lou (???) et Rose, qui bien sûr ne sont pas là (trop connus ^^) Aaaaah, Rose, quel dommage. Pourtant le chauffeur de salle annoncera à un moment qu’elle va venir. Mais non. N’importe quoi.
Ça prend un temps fou.
On enregistre un lancement de pub, les gens se barrent aux toilettes… c’est le début de la fin des haricots magiques. Certains ne reviennent pas, le chauffeur de salle doit s’immiscer dans les rouages de la production le temps de replacer les gens.
Après cette micro-interruption, on tourne le tout début de l’émission.
C’est là que ça commence à devenir vraiment n’importe quoi.
Un dialogue-sketch doit être joué entre les deux animateurs (Valérie Benaïm, Camille Combal) et Lumière et Big Ben (les comédiens de LBELB). Ça ne fonctionne pas du tout, ils passeront au moins 10 minutes à en discuter entre eux, rien n’est préparé.
Les gens s’impatientent, la salle se vide peu à peu.
Cette séquence du début de l’émission prendra vraiment une plombe. Et après ça… Retour à Hakuna Matata ! Ben oui, ils n’ont fait que les répétitions. Donc là on tourne la vraie séquence, où l’on filme les chanteurs. Qui s’en sortent très bien finalement. Mais on a définitivement perdu le public.
Énormément de gens se barrent. J’en profite pour me rapprocher : toujours à la corbeille, 1er rang, tout à droite. Je suis super proche de la grue, je peux même voir son moniteur de contrôle et son angle de vision est vraiment hyper impressionnant. C’est limite 180°, limite de l’Omnimax 😉 Si proche de la grue et des techniciens (certains viennent s’assoir derrière moi) que je ne devrais plus risquer d’être filmé. J’ai pris un mal de crâne assez gênant, l’ambiance est malsaine, plus franchement envie d’applaudir.
Je vois aussi un technicien à une poursuite au balcon s’allumer une clope (il a du écouter Arié Elmaleh). Je le sens aussi, ça commence à puer le tabac. Tssssss…
Derrière moi même les techniciens trouvent ça long. C’est dire !
Pas vu Jennifer (oooooh ^^), pas vu Laura Smet, pas vu Christophe Willem, pas vu Nolwenn Leroy (snif), pas vu Rose (SNIF !!!), voici l’heure de la dernière séquence, si je comprend bien.
Le théâtre s’est tellement vidé avec leurs ratages à répétition que les nombreux enfants du balcon ont été transférés en orchestre !!! Du coup les installer retarde encore le tournage. La production prend du retard, donc les gens se barrent, donc il faut les replacer, donc ça fait prendre du retard. C’est un cercle vicieux.
Mais là, bonne surprise : c’est Élodie Frégé qui vient clôturer la journée.
Robe noire, dos nu, sublime, répétition, très, très belle reprise de Un Jour mon prince viendra, très lente, très douce… meilleur que l’originale. C’est du Élodie Frégé et on voit plus la Belle au bois dormant que Blanche Neige. Mazette, je suis amoureux.
Après la répétition, tournage de la séquence : et paf, Élodie met le talon dans un des trous circulaires qui permettent la manœuvre des décors du spectacle.
Je ne suis pas sûr, elle ne boitait pas, mais elle a quand-même quitté la scène avec une autre personne qui la tenait. Je me demande.
C’est fini, le chauffeur de salle remercie ses « amis » qui ne l’écoutent plus. Je sors à l’avant de la corbeille là où ce n’est pas vraiment prévu pour le public aujourd’hui mais où personne n’a été empêché de sortir pendant l’enregistrement. Du coup je passe devant une régie installée dans un salon, miam, et retombe dans le hall. Le temps de tester les toilettes et je peux entrer dans la salle au niveau de l’orchestre, quasiment vide. Rien de bien intéressant maintenant, je prend quelques photos et je m’en vais : il est presque 18h, je n’ai que 4 Mc Nuggets dans l’estomac, mal au crâne, j’ai perdu ma journée. Enfin j’ai quand-même vu Élogie Frégé.
L’émission passe dans moins d’une heure sur D8, et je ne manquerais pas ça. Je suis tellement curieux de voir le résultat.