Je suis toujours à la recherche d’un moyen d’imprimer des photos de vacances sur de véritables cartes postales.
Une photo n’est pas une carte postale
Mais même si Photomaton imprime parfois le verso de son papier, qui affiche alors quelques lignes pour écrire une adresse, façon carte postale (et encore, ce n’est pas tout le temps le cas, j’ai eu du papier au dos tout blanc cet été), ça ne remplace pas une vraie carte postale. À vrai dire, outre le dos légèrement brillant qui empêche l’encre d’un stylo de bien s’y imprégner, le problème c’est surtout qu’une photo imprimée étant extrêmement molle (c’est une photo) et fortement courbée (son papier est stocké sous forme de rouleau), j’aurais carrément peur d’en déposer une à la Poste, sans enveloppe : elle doit avoir toutes les chances de se coincer dans les machines de tri automatique, se déchirer et se perdre à tout jamais.
Donc je rêve de bornes imprimant sur du papier plus épais. Soit du papier laqué façon carte postale moderne, avec le dos bien mat pour y écrire comme sur une carte postale. Soit même du papier genre recyclé, un peu ancien, un peu rugueux (qui se souvient du magazine « Mickey jeux » ?), quitte à avoir une image moins belle mais un vrai style original et sympa. Vous l’avez, cette image d’Épinal de la carte avec les bords crantés ?
La borne à « cartes postales » du Seaquarium au Grau-du-Roi
J’ai cru avoir enfin trouvé mon bonheur en la personne de cet automate rouge au Seaquarium du Grau-du-Roi.
Les différences avec une borne photo classique étaient sans équivoque :
- les mots « carte postale »
- les illustrations montrant le produit : des cartes postales « à l’ancienne » avec crans et couleur jaunâtre passée.
- le prix : 2 € pour faire imprimer une photo, c’est 8 fois le tarif Photomaton.
À ce prix on peut en effet imaginer avoir un carton épais et pré-découpé, dans un chargeur de faible capacité.
Je passe sur l’interface, comment dirais-je, particulière (presque étonnant : elle n’utilise pas le Comic Sans ^^), qui reste malgré tout assez lisible.
Des photos de la région sont préchargées et il suffit d’insérer sa clé USB pour que son contenu soit lu. Bref, je trouve ma photo, je passe à l’étape suivante, l’interface est moins claire : je choisi le nombre d’exemplaires, le total s’affiche, mais on ne me demande pas expressément de payer sur cet écran. Dans ce cas la logique voudrait qu’un bouton en bas à droite m’envoi sur un autre écran, pour le payement. Fin de la parenthèse sur l’interface, c’est donc avec une légère inquiétude que j’insère ma pièce de 2 euros.
L’impression se lance, ainsi qu’un décompte d’à peine une vingtaine de secondes : c’est rapide et c’est avec une grande excitation cette fois que je me jette sur le résultat…
…terriblement décevant.
Ça ne ressemble en rien aux illustrations. Ce n’est pas une carte postale. Les bords ne sont pas crantés. Ni colorés. Il n’y a que quelques lignes sur l’arrière du papier pour faire « genre » carte postale, comme cela arrive (et en mieux fini) chez Photomaton.
Mais ce n’est qu’une bête photo imprimée sur du papier photo. Mais pour DEUX EUROS !!!
Je n’oserais pas plus envoyer ça en tant que cette postale que n’importe quelle autre photo. C’est une photo. Rien de plus. Payée huit fois son prix.
Il y avait du monde à la caisse du Seaquarium, j’ai eu la flemme de péter mon scandale en public. Je suis rentré à mon hôtel à plusieurs kilomètres de là et ai contacté le Palais de la mer sur Twitter. Qui m’a appris que la borne appartient au restaurant qu’héberge le Seaquarium, mais qui est indépendant : le Patio de la mer (accessoirement très bien coté sur les sites de notation de restos). Je n’ai pas eu la possibilité d’y retourner. Je les ai interpellés sur Twitter, eux ne m’ont pas répondu. Mais bon, il parait que les arnaques font parti des vacances…