Hit Girl kick a ass

Kick-Ass (après tout le monde)

J’annonce tout de suite la couleur : Kick-Ass m’a mis une claque. J’aurais du dire qu’il m’avait botté le cul, pour la blague, mais c’est sérieux : Kick-Ass fait parti de ces films que j’ai raté, bien malgré moi, au cinéma, et en le découvrant il y a quelques semaines je passais mon temps à rager  « mais pourquoi je n’ai pas découvert ça sur grand écran ?!?!« . Ce n’est ni la première ni la dernière fois que ça m’arrive (coucou Star Trek d’Abrams) et ça mériterait un article pour les lister, mais aujourd’hui : Kick-Ass !

Résumé : Dave est un adolescent un peu malmené par la vie. Bercé par les comics, il décide un jour de prendre les choses en mains et de devenir… un super-héros du réel. Dans un costume de fortune qu’il s’est confectionné (pas très éloigné du premier costume de Peter Parker dans le Spider-Man de Sam Raimi), il commence à patrouiller dans son quartier et à prendre des coups plus qu’il ne fait régner l’ordre. Jusqu’au jour où il découvre l’existence d’autres super-héros : surentraînés, suréquipés, un homme et une jeune fille (!) veillent déjà sur la ville à la nuit tombée. 

Kick-Ass à sa sortie était présenté comme une comédie d’action. Il est pourtant bien plus que cela et si j’en suis ressorti soufflé, c’est par sa liberté : sa violence parfois extrêmement visuelle, sa dureté envers ses protagonistes qu’il n’épargne pas.
Plus que Dave / Kick-Ass, le personnage le plus intéressant du film est bien celui de Hit-Girl, interprété par Chloë Moretz alors âgée de 12 ans et à qui les auteurs, Matthew Vaughn et Jane Goldman (X-Men : Le Commencement tout de même) n’épargnent rien, lui faisant exécuter des meurtres sanguinolants sans aucune pitié avant de lui faire vivre le pire des cauchemars (no spoiler). Pour la forme, je mentionnerais Nicolas Cage, impeccable (il a les cheveux courts) père de la fillette et super-héros aussi tourmenté que Batman, dont il reprend d’ailleurs quasiment le costume.

De l’action, du gore, des références cinéphiles nombreuses et réussies, des émotions très puissantes, beaucoup de rire aussi bien sûr, Kick-Ass est une énorme bouffée de fraîcheur, tant par ses aspects joyeux que par sa grande dureté. On est très loin ici d’un World War Z censurant la moindre goûte de sang.
Je suis encore sous le choc de cette scène, absolument sublime, où Hit-Girl vient en aide à ses amis dans un entrepôt. Visuellement fantastique, émotionnellement haut perchée, je ne peux pas en sortir sans chialer à grosses larmes. Rien que d’y repenser d’ailleurs…
On pourra aussi trouver à Kick-Ass quelques similitudes avec les Indestructibles de Pixar, par l’existence de familles de super-héros, par l’ancrage dans un univers fluo-mais-réaliste ou même par la coiffure d’un personnage lorgnant sur celle de Syndrome.

La bande-son n’est pas en reste et tant les compositions originales que les classiques électro qui s’enchaînent fonctionnent à merveille. Kick-Ass se payant également le luxe de reprendre par ci par là des BO existantes.

Kick-Ass est une petite pépite, un film réalisé avec amour par des passionnés.
Kick-Ass me donne envie de brûler toutes les copies de Cyprien (avec Élie Sémoun) et de Fantomette (la série des années 90), juste pour que Matthew Vaughn et Jane Goldman ne puissent jamais tomber dessus. Si ça arrivait, j’aurais tellement honte d’être Français.

 

1 réflexion sur « Kick-Ass (après tout le monde) »

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