L’Émissaire des étoiles

Du jour au lendemain, tous les systèmes informatiques reliés d’une façon où d’une autre à Internet ne savent plus afficher que des « 9 ». Chaque chiffre, chaque lettre, chaque caractère est remplacé par un « 9 ». Utiliser un simple téléphone devient impossible. Dans un revival bien réel du fantasme du Bug de l’an 2000™, le monde s’immobilise. Et malheureusement, ce n’est pas un simple bug mais un inquiétant compte-à-rebours qui semble se dévoiler quand tous ces « 9 » deviennent subitement des « 8 ». 

C’est pourtant tout autre chose qui va lancer une bande d’amis dans une enquête particulièrement opaque : le meurtre d’une de leurs amies.

Très vite ces deux mystères s’entremêleront, cet assassinat se révélera ne pas être un cas isolé et nos héros découvriront qu’ils ne sont pas seuls à enquêter.

L’Émissaire des étoiles est une web-série en sept épisodes d’une vingtaine de minutes dont la diffusion a commencé au mois de mars. J’ai eu le privilège d’être contacté par ses créateurs pour assister à la présentation de la série dans un cinéma parisien. À priori quelqu’un dans l’équipe lit mon blog, merci à cette personne 😉 Pas totalement calé en web-séries, j’ai profité d’avoir un +1 pour amener Lucie Bellet, aka la plus célèbre youtubeuse [de mes connaissances] et critique à ses heures perdues pour me rassurer.

Alors que deux épisodes sont déjà sortis sur Youtube, l’Émissaire des étoiles commence bien. Très bien même. Principalement inspirée par les créations britanniques de la BBC comme Doctor Who, le rythme, le scénario de la série côtoient un humour plus français bardé de références à ses éminentes sources d’inspiration. L’histoire se dévoile petit à petit et si certains faits, certains backgrounds de personnages déjà entre-aperçus semblent aisés à compléter, il est clair que l’auteur (Rémi Gleizes) nous en garde sous le coude. Bien des protagonistes restent encore à développer.

Cette histoire de monde qui se fige, ici les ordinateurs, pour annoncer un compte-à-rebours, n’est pas sans me rappeler la saison 3 de Torchwood, les Enfants de la Terre, où tous les enfants du monde se figent pour annoncer une invasion extraterrestre de plus en plus imminente. J’ai ressenti la même tension.

Point de vu technique, c’est une web-série, avec ce que ça implique de défauts quasiment immuables : la prise de son notamment est parfois difficile, rendant certains dialogues à peine audible. Ça sera là ma seule grosse critique puisque j’ai aimé la réalisation nerveuse qui ne sombre pas dans l’illisible. Par dessus tout, les effets spéciaux assurent pour une toute petite production, et notamment les effets de défaut sur les images (glitch, pixelisations, parasitages…) sur lesquels je suis toujours tatillon et que j’ai ici adoré™ (et vu l’objet de la série, il devrait y en avoir encore quelques-uns dans les épisodes à venir). Les musiques sonnent juste également, bonnes et dans le ton, à savoir rythmées, sans jamais virer à l’affreux synthé contrairement à certaines fictions françaises diffusées en prime-time sur des chaînes nationales [coup de gueule H.S.] sérieux, ça me tue [/coup de gueule H.S.].

Les personnages sont assez caricaturaux, ce qui n’est pas forcément un mal dans un format aussi court. Si on a encore du mal à s’attacher à la plus part d’entre eux après deux épisodes et alors qu’on ne les connait pas encore très bien, quelques-uns, le méchant monsieur Lundi et le comique du scooby-gang, « le Rhapsode » (?? quel surnom mystérieux) retiennent l’attention.

L’équipe de l’Émissaire des étoiles au Studio des ursuline, le 27 mars 2015.

L’équipe de l’Émissaire des étoiles au Studio des ursuline, le 27 mars 2015.

On en vient aux acteurs. Web-série amateur oblige ce n’est pas nickel, mais tout le monde s’en donne à cœur-joie et ce n’est pas non-plus la Flander’s Company, on en est loin, très très loin 😉 À noter que deux comédiens s’échappent au dessus de la mêlée, comme par hasard mes deux personnages préférés : Kévin Dez qui joue le Rhapsode avec un plaisir communicatif qui me rappelle mes jeunes années de cours de théâtre où on se marrait bien, et Sylvain Lablée, excellemment calme et cynique en monsieur Lundi. Tant de part son rôle de tueur au sang froid que physiquement, chacune de ses apparitions me rappelle le personnage de Julian Sark (David Anders) dans Alias. Sark était mon personnage préféré d’Alias, monsieur Lundi est jusque là mon préféré de l’Émissaire des étoiles. Je dois avoir un faible pour les sociopathes. Je ne m’attarderai pas sur la beauté fracassante de Charlotte Hervieux, mais voilà c’est dit.

L’Émissaire des étoiles est à retrouver directement sur leur site web ou bien chez leur hébergeur Youtube.

Avant d’entamer la lecture des 2 premiers épisodes, vous pouvez commencer par le teaser (en haut de cet article), et le prologue :

À noter que les créateurs de la série on instauré un petit jeu à la con : dans chaque épisode se cache un petit poney. Si vous le retrouvez, envoyez-leur un petit courriel pour tenter de gagner des petits goodies (tote bag, dessin original, …).

Au moment de la publication de cet article, le troisième épisode devrait être rendu public dans un peu plus de 24 heures, soit le 8 mai. Un jour férié pour rattraper les 2 premiers épisodes et enchainer, ma foi ça me semble parfait.

Liens utiles :

– Site officiel
– Compte Youtube
– Page Facebook
– Compte Twitter (tout nouveau !)

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